Immobilier : 5 choses à savoir sur la commission versée au courtier.
La commission du courtier immobilier fait beaucoup jaser. Ce montant peut faire sourciller, surtout lorsqu’il contient plus de 5 chiffres… Est-ce justifié ? Voici 5 explications qui jettent un éclairage sur le sujet !
1- Magasiner la compétence, pas un pourcentage
On me pose souvent la même question. « Quel est ton taux de commission ? ». Ma réponse est alors automatique : « Si vous recherchez un pourcentage de commission, je ne suis pas la professionnelle qu’il vous faut. Toutefois, si vous cherchez à engager une personne qui travaillera pour vous, il me fera plaisir d’aller à votre rencontre pour vous expliquer de quelle façon je pourrais vous aider ».
Chaque courtier immobilier est travailleur autonome. Libre à lui de décider quel pourcentage de commission il exige pour ses services, et quel rabais il souhaite offrir. Dans un marché où la commission se situe habituellement entre 4 % et 5 % du prix de vente (plus les taxes applicables) pour la majorité des courtiers, ce n’est pas sur ce point qu’il faut se démarquer, à mon humble avis ! Et, dans ce texte, sachez que je fais référence à une commission « standard », qui s’applique à la vente d’une résidence vendue au prix moyen dans mon secteur de travail, et non d’une maison de prestige !
Bref, méfiez-vous lorsque le pourcentage de commission à verser se veut la pierre angulaire d’une publicité. Il serait plus judicieux alors de se questionner sur l’étendue et la qualité de l’offre de services. Surtout lorsque ce genre de pratique sème la bisbille entre collègues au sein d’un même bureau… Heureusement, nous sommes plusieurs courtiers immobiliers à avoir bien davantage à offrir qu’un simple pourcentage de commission, et à éviter les petits caractères dans nos publicités…
2- Payer une commission (et avoir plus d’argent dans ses poches)
Ma vaste expérience et ma fine connaissance du marché comme courtière immobilière à Repentigny me permettent d’aller chercher le prix maximum lors de la vente d’une maison. Mon travail permet aussi de sécuriser la vente jusqu’à la signature finale au notaire. Pour empocher le chèque lié à votre transaction, il faut évidemment pouvoir se rendre au notaire sans embûche…
Plusieurs propriétaires qui vendent par eux-mêmes ont parfois payé beaucoup plus cher que le montant de la commission qu’ils auraient eu à payer en faisant appel aux services d’un courtier. Des exemples de cas typiques ? L’acheteur qui ne se présente pas au notaire ou encore, une vente effectuée nettement sous la valeur du marché ! Au-delà du pourcentage de commission à assumer, le vendeur doit plutôt considérer la valeur nette qui aboutit dans ses poches une fois la transaction finalisée.
3- Valoriser la collaboration entre courtiers
Le courtier inscripteur est celui qui représente le vendeur. On le reconnait par la pancarte plantée sur le terrain ! Le courtier collaborateur, lui, représente plutôt l’acheteur. Une partie de la commission de 4 % ou 5 % facturée au vendeur dans le cadre du contrat de courtage revient donc au courtier collaborateur. Ce partage de rémunération est d’ailleurs déterminé dans ce document, à la discrétion du courtier inscripteur et du vendeur.
Les courtiers collaborateurs qui travaillent de concert avec moi dans toute transaction immobilière obtiennent 50 % de la commission que j’empoche. Il est vrai que j’assume toutes les dépenses relatives à la mise en marché de la propriété et que je pourrais facilement justifier le fait d’en conserver un peu plus de mon bord…
Mais peut-être que mon collègue a visité 47 maisons dans ce dossier. Et qu’il travaille sans relâche avec son acheteur depuis un an… Il serait donc mal avisé qu’il obtienne moins. De mon côté, j’ai toujours priorisé une belle collaboration dans mes transactions : ça commence par un pourcentage de commission équitable proposé à mes collègues ! Tsé, quand les bottines suivent les babines…
4- Travailler sans même la certitude d’un salaire
Le saviez-vous ? Je ne suis payée qu'une fois la transaction conclue. Pas de vente, pas de salaire. En plus d'assumer toutes les dépenses liées à une mise en marché de qualité, je n’obtiens aucune certitude d’obtenir éventuellement une rentrée d’argent.
Les gens discutent beaucoup du montant de la commission, mais ne parlent que très peu du travail effectué dans l’ombre. Que ce soit avant la signature du contrat, pendant la mise en marché et même après la vente, mon mandat va bien au-delà de l’expression « maison vendue en 2 jours ». Il est plutôt question d’un accompagnement qui s’échelonne sur plusieurs mois, entre la signature du contrat de courtage et la signature finale au notaire.
Même une fois la vente conclue, devinez qui est le premier répondant advenant un pépin avec la maison ? Non, ce n’est pas l’inspecteur ! Les nouveaux propriétaires appellent alors leur courtier. Et il me fait toujours plaisir d’accompagner mes clients dans ces circonstances, même si aucune facture ne suit une fois la situation réglée. Je considère que ce service fait partie de mon offre. « Toute autre tâche connexe », dit-on ! Certaines transactions ont peut-être été très payantes, mais il y en a eu plusieurs autres où il m’aurait été beaucoup plus avantageux d’être payée à l’heure…
5- Comprendre la différence entre brute et nette
Je gère ma propre entreprise, avec tous les aspects financiers et les risques que ce choix implique. Vous comprenez désormais que plusieurs dépenses d’affaires viennent par défaut lorsqu’on choisit d’être une courtière immobilière. Or, la commission reçue est brute, mais ce qui m’appartient réellement, c’est le montant net…
Je suis donc la seule responsable des impôts à payer, des retenues à la source, des remises de TPS et de TVQ… Ne sortez pas les mouchoirs, je ne veux faire pleurer personne ici ! Je suis une professionnelle privilégiée… et j’en suis bien consciente ! Mais parfois, je constate que le montant attendu fond comme neige au soleil. Un peu comme sur votre talon de paie, finalement…
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